Les patriotes

 

Jean-Olivier Chénier naît à Montréal le 9 décembre 1806. Il grandit à Lachine où, quelques années plus tard, il apprend les bases de la médecine auprès du docteur Kimber. S'intéressant à la médecine, il fait une demande de licence médicale en 1827 pour ensuite l'obtenir en février 1828. Il s'installe alors à Saint-Benoît. En septembre 1831, Chénier se marie à Zéphirine Labrie. Cette union donnera naissance à trois garçons et une fille qui, malheureusement, décèdent en bas âge. Puis, en 1834, le docteur décide de s'établir non loin de là, à Saint-Eustache.

 

Dès lors, Chénier commence à s'intéresser aux patriotes. Il participe aux assemblées et fait même un discours à l'assemblée de Sainte-Scholastique, le 1er juin 1837. En novembre 1837, sa tête est mise à prix.

 

Jean-Olivier Chénier joue un rôle très important dans la bataille de Saint-Eustache. Tout d'abord, vers 11h15, en voyant l'armée de Globensky qui s'approchait, il se met à la tête d'une dizaine d'hommes pour les attaquer, avant de se rendre compte qu'il est encerclé. Il se réfugie alors dans l'église avec 60 autres patriotes. C'est un leader exceptionnel. Il donne de l'énergie aux patriotes et rassure ceux qui n'ont pas d'armes : "Soyez tranquilles, il y en aura de tués, vous prendrez leurs fusils." Vers 16h, l'église est en feu. Chénier entraîne avec lui plusieurs patriotes et saute par une fenêtre de l'église pour s'enfuir.

 

Il meurt en tentant de s'enfuir, atteint d'un projectile dans le cimetière à côté de l'église. On amène son cadavre à l'auberge de William Addison et, puisque l'on voulait s'assurer de la cause de sa mort, on fait l'autopsie de sa dépouille. Une rumeur dit qu'on exhiba son coeur au bout d'une baïonnette.